5 raisons d’acheter des vêtements éco-conçus

Source : Ocewood

L’industrie textile commence à se conscientiser des impacts de leurs actions sur l’environnement. L’extraction des matières premières, la surconsommation de l’énergie dans la phase de production, l’émission des gaz carboniques lors de la distribution des vêtements, le rejet de déchets sont autant d’actes qui entravent le développement durable.

En 2011, WWF a sorti un guide d’éco-conception du secteur textile-habillement. De plus en plus d’enseignes spécialisées dans la fabrication d’articles d’habillement ont adopté ce nouveau concept pour promouvoir le commerce responsable et équitable. L’éco-conception a en effet pour objectif de prendre en considération la préservation de l’environnement dans le cycle de vie des produits.

Les consommateurs, de leur côté, sont également sensibilisés à acheter essentiellement de vêtements éco-conçus. Voici les raisons qui motivent ce mode de consommation.

 

Sommaire

Lutter contre le gaspillage

Les grandes marques de prêt-à-porter renouvellent leurs produits en fonction de la tendance et de la saison. Elles proposent au moins quatre collections par an afin d’attirer les fashionistas en quête de nouveauté.

La « mode éphémère » a pourtant des impacts sur l’environnement. Elle est l’une des principales sources de la surconsommation de vêtements. En France, 700 000 tonnes d’articles d’habillement sont écoulées sur le marché intérieur, seuls 15 % d’entre eux sont réellement vendus.

Pour lutter contre le gaspillage, les vêtements éco-conçus sont essentiellement confectionnés à partir de matières recyclables. En d’autres termes, les articles d’habillement qui ne sont pas vendus peuvent être reconditionnés :

  • les fibres textiles issues des vêtements usagés ou qui n’ont jamais été portés sont transformées en rembourrage de siège ou sont destinées à la confection des filatures de tissage.
  • Les textiles peuvent aussi être utilisés dans la construction (produits isolants) et la papeterie (fabrication de carton feutre)
  • les cotons recyclés, quant à eux, servent à confectionner des chiffons jetables.

Dans le cadre du commerce solidaire, de plus en plus de vêtements en bon état sont également collectés et expédiés dans des pays en voie de développement. Vendus moins cher, ces habits de seconde main intéressent de nombreux consommateurs qui souhaitent faire des économies.

Être à l’abri des substances chimiques

De nombreuses substances nocives pour la santé sont utilisées dans les étapes de fabrication de vêtements. Les agriculteurs ont parfois recours aux engrais chimiques pour accroître leur production. Pour le coton par exemple, sa culture s’étend sur 2,5 % des terres agricoles dans le monde. Le quart de la consommation mondiale de pesticides est pulvérisé sur cette superficie.

Les autres types de tissus ne sont pas à l’abri de l’utilisation de produits chimiques. Il arrive que des substances dangereuses pour la préservation de l’environnement ou la santé humaine se trouvent parmi la composition des vêtements des petits et grands :

  • les éthoxylates de nonyphénols : ils peuvent avoir des effets négatifs sur la fertilité
  • les alkykphénols : présents dans les vêtements en cuir, ils sont cancérigènes et peuvent provoquer des problèmes cutanés.
  • les phtalates : ils perturbent l’endocrine et est également cancérigène.
  • le formaldéhyde : il peut causer des maux de tête et des problèmes cutanés chez les enfants en bas-âges. En France, le formaldéhyde est classé comme cancérigène.

En optant pour les vêtements éco-conçus, vous pouvez être sûr de la traçabilité des produits. Ces articles d’habillement suivent un processus de fabrication très strict et respectueux de l’environnement. Les matières premières proviennent de la culture biologique.

Des matières premières biologiques

L’accès à l’eau potable devient problématique dans les années à venir en raison de la surconsommation d’eau dans la production de coton. Des enquêtes ont en effet révélé que plus de 200 000 litres d’eau sont nécessaires pour fournir une tonne de produits textiles. A cela s’ajoute le recours aux engrais chimiques qui pollue la nappe phréatique.

Les nouvelles réglementations régissant la fabrication de vêtements éco-conçus permettent de garantir l’économie d’eau et de mettre fin à l’utilisation des engrais chimiques. Pour se conformer aux normes, les enseignes qui se tournent vers l’éco-conception de vêtements doivent choisir avec soin leurs fournisseurs. Elles privilégient les matières premières non toxiques (avec certification agriculture biologique), notamment :

Coton

Les cotons provenant des cultures irriguées et des terrains pollués par des pesticides sont entièrement prohibés. Les marques de vêtements privilégient par contre les matières biologiques. De nos jours, plus de la moitié du coton qui est utilisé dans la fabrication de vêtements dans le monde sont exportés de l’Inde. Ce pays est suivi par la Syrie (19%) et la Turquie (17%).

Chanvre

Cette matière première permet de préserver l’environnement : les surfaces agricoles ne nécessitent pas d’être irriguées pour être fertiles. L’usage des pesticides et de tout autre produit phytosanitaire n’est pas aussi indispensable.

Lin

Avec 55 % de la production mondiale, la France est l’un des pays fournisseurs du lin dans le monde. En achetant des vêtements fabriqués avec cette matière première, les consommateurs contribuent à la promotion des fournisseurs locaux et permettent de réduire la consommation de carburant occasionnée par le transport de la matière première.

Des gages de qualité

La certification de non-toxicité est un des éléments qui font la particularité des vêtements éco-conçus. Il existe aujourd’hui une cinquantaine de labels dans le secteur du textile pour distinguer les produits conformes au respect de l’environnement :

Les labels développement durable : ils permettent de différencier les articles d’habillement qui répondent aux critères environnementaux dans leur processus de fabrication.

Les labels biologiques : ils portent sur les méthodes de production des fibres naturelles.

Les labels écologiques : ils ont pour objectif de mettre en avant les marques qui n’utilisent pas (ou en quantité prescrite par la loi) les produits chimiques.

Pour ce qui est de la fabrication de vêtements en plusieurs coloris, les promoteurs de l’éco-conception privilégient l’utilisation de la teinture naturelle. Pour cela, il est possible d’extraire les pigments de plantes ou d’animaux. En Europe par exemple, les végétaux tels que le bois de braise, l’indigo ou encore le myrobolan sont prisés pour obtenir des colorants 10 0% naturels. En optant pour ces teintures naturelles, les fabricants de vêtements réduisent les risques de toxicité.

Quant à l’impression de dessins sur les vêtements, il est totalement interdit d’utiliser le plastocol à cause de la présence de phtalates dans sa composition. Il est également prohibé l’avoir recours aux colorants, quel que soit leur type.

Une grande variété de choix

De nombreuses marques de vêtements se sont lancées dans l’éco-conception. Ce qui fait qu’il est possible de trouver sur le marché des articles d’habillement pour tous les goûts et tous les budgets.

Modetic est l’une des plateformes où l’on peut facilement trouver de vêtements éco-conçus fabriqués en Europe.

Pour les hommes, Knowledge Cotton est une marque incontournable pour s’habiller chic ou décontracté selon l’occasion. 1083 Borne in France, de son côté se spécialise dans la fabrication de pantalons en jeans

Quant aux femmes, les choix sont variés : la marque allemande Armedangels met en avant des vêtements et accessoires de style moderne tout en veillant au respect de l’environnement.

Si vous êtes amateurs de sports, le site Randoeco.fr fournit tout un éventail de vêtements pour hommes et femmes. On peut y trouver des vestes polaires fabriquées avec des fibres recyclées ou encore des T-shirts éco-conçus en coton, et de nombreux  vêtements de randonnée écoconçus destinés aux activités comme les randonnées pédestres.

Auteur de l’article : Camille

Grande voyageuse et très sensible à tout ce qui touche à l’environnement, je tire la sonnette d'alarme à travers ce site afin de sensibiliser les plus sceptiques !