Selon les chercheurs, le bassin de Bourakébougou possède « les caractéristiques géologiques et géochimiques uniques d’un système d’hydrogène actif », ce qui sous-entend que l’hydrogène est toujours en cours de formation et que son exploitation serait durable. « Cela ouvre des perspectives nouvelles pour une future exploitation industrielle de l’hydrogène », poursuivent-ils.
Une exploitation industrielle qui pourrait être d’autant plus viable que selon l’article du International Journal of Hydrogen Energy, « la géochimie de surface indique que la présence d’hydrogène pourrait s’étendre jusqu’à des distances de plus de 150 kilomètres ». Une nouvelle donne pour l’exploitation industrielle de l’hydrogène naturel au Mali, d’autant plus que les réserves du bassin de Bourakébougou sont « relativement purs », et donc facilement exploitables.
Les découvertes de l’équipe du professeur Prinzhofer « soulignent l’intérêt économique potentiel d’exploitations d’hydrogène naturel dans des zones continentales onshore. L’estimation actuelle du prix d’exploitation (de l’hydrogène naturel) est nettement moins cher que l’hydrogène produit en usine, que ce soit à partir d’énergie fossile ou d’électrolyse ».
De l’hydrogène naturel a été découvert dans la région de Bourakébougou (à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Bamako) à la fin des années 1980. Depuis 2011, la société Petroma a lancé une unité de production pilote (la première au monde) qui permet de fournir de l’électricité aux habitants des environs. Les découvertes du professeur Prinzhofer pourraient accélérer l’exploitation industrielle du site.