Quels poissons consommer sans nuire à la planète ?

Dans un contexte où la surpêche et la dégradation des écosystèmes marins constituent une réelle menace pour de nombreuses espèces de poissons, il est crucial de s’informer sur les pratiques durables en matière de consommation. Découvrez dans cet article quels sont les poissons à privilégier pour moins nuire à la santé de notre planète.

Sommaire

Savoir identifier les espèces menacées

Parmi les nombreux poissons qui peuplent nos océans, certains font l’objet d’une pêche intensive et insoutenable pour leur population. Parmi eux, on peut citer le thon rouge, dont les stocks ne cessent de chuter, mais également certaines espèces de requins et de raies dont la reproduction est trop lente pour compenser la pêche massive dont elles sont victimes.

  • Le thon rouge : La demande mondiale en thon rouge est en constante augmentation, ce qui entraîne une pression de plus en plus forte sur les stocks de ces poissons. De plus, les méthodes de pêche utilisées, comme les filets maillants ou les dispositifs de concentration de poissons (DCP), entraînent souvent la capture accidentelle d’autres espèces non désirées, telles que les tortues, les dauphins et d’autres requins.
  • Les requins : Plusieurs requins figurent sur la liste des animaux en voie de disparition. Leur chair est souvent consommée sous forme d’ailerons de requin, utilisés notamment dans la confection de soupes. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) recommande donc d’éviter de consommer ces espèces.

Opter pour des poissons issus de pêche durable

Pour préserver les ressources halieutiques et les écosystèmes marins, il est essentiel de soutenir les pratiques de pêche durables, qui respectent à la fois les quotas et les saisons de reproduction. Voici quelques poissons considérés comme étant plus responsables à consommer :

  1. Le hareng : Abondant et se reproduisant rapidement, le hareng est une excellente alternative au thon rouge ou aux autres poissons menacés. De plus, il est riche en oméga-3, ce qui en fait un allié pour notre santé.
  2. La sardine : Tout comme le hareng, la sardine est une espèce abondante et elle se régénère facilement. Elle constitue également une bonne source d’oméga-3 et peut être consommée fraîche ou en conserve.
  3. Le maquereau : Privilégiez le maquereau atlantique, dont les stocks sont moins menacés que ceux du maquereau roi. Il présente un grand intérêt nutritionnel et peut être cuisiné de différentes manières.
  4. La truite : Choisissez une truite d’élevage certifiée « bio » ou « Label Rouge », qui garantit des conditions de production respectueuses de l’environnement et du bien-être animal. Ce poisson gras est également riche en oméga-3.

Vérifier les labels et certifications

Pour vous assurer que le poisson que vous achetez provient d’une source durable, il est recommandé de vérifier la présence de labels sur les emballages. Ces labels, décernés par des organismes indépendants, attestent du respect de critères environnementaux et sociaux par les acteurs de la filière halieutique.

  • Le label « MSC » (Marine Stewardship Council) : Il s’agit du principal label international pour les produits issus de la pêche durable. Il garantit que les effectifs des espèces concernées sont maintenus à un niveau stable et que les méthodes de pêche employées limitent leur impact sur l’environnement. Pour obtenir cette certification, les entreprises doivent répondre à trois exigences principales : elles doivent pêcher de manière responsable, préserver la santé des écosystèmes marins et gérer leurs activités pour assurer une pêche organisée.
  • Le Logo « AB » (Agriculture Biologique), pour l’aquaculture : Ce logo français, reconnaissable à sa petite feuille verte stylisée, certifie que les poissons d’élevage bio sont nourris sans OGM ni antibiotiques, et dans des conditions respectueuses du bien-être animal. De plus, l’empreinte environnementale de ces exploitations est limitée, grâce à la gestion des déchets et au choix d’élevages moins énergivores.
  • Le « Label Rouge », également pour l’aquaculture : Le saumon et la truite Label Rouge proviennent d’élevages français dont les pratiques respectent des cahiers des charges précis et sont soumis à des contrôles réguliers. Ces poissons bénéficient généralement d’une alimentation naturelle et de meilleures conditions de vie, garantissant ainsi un produit final de meilleure qualité gustative.

Inclure davantage de poissons issus des fonds marins

Les poissons vivant dans les profondeurs des océans, là où la pression sur les ressources halieutiques est moins forte, méritent également votre attention. Parmi eux, on trouve notamment :

  • Langers : D’abondants stocks et une croissance rapide font du langer un poisson responsable à consommer. Sa chair ferme et blanche se prête très bien aux recettes cuisinées.
  • La baudroie : Bonus écologique supplémentaire, la baudroie est souvent victime des techniques de chalutage profond, qui impactent négativement les écosystèmes marins. Une augmentation de la demande pour ce poisson pourrait aider à limiter le chalutage en encourageant la pratique d’une pêche sélective.

Des alternatives végétariennes aux protéines animales

Enfin, il est intéressant de rappeler que l’industrie halieutique n’est pas la seule source d’éléments nutritifs : les alternatives végétariennes sont elles aussi riches en protéines et ont un impact environnemental moindre. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots), les céréales complètes (quinoa, blé complet) et les graines (graines de chia, graines de lin) offrent une grande variété de nutriments qui permettent de maintenir une alimentation équilibrée sans surconsommer de produits provenant de la mer.

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